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Paris - Ljubljana : Août 2005
Vendredi soir, Paris. Richard me dit qu'il est en vacances et qu'il voudrait faire une petit voyage d'une semaine. Justement j'ai du temps, je lui propose d'aller à Bratislava. Cette ville m'attire. Prague, Budapest, je connais mais je n'ai encore jamais mis les pieds en Slovaquie pourtant si proche... Je lui propose de nous y rendre en stop. Moi, ça m'arrange, je n'ai pas un sou. Rendez-vous est pris pour dimanche après-midi. "Emmène un sac de couchage, je m'occupe du panneau".

Dimanche 16 heures, métro République. Richard a apporté une tente, son appareil-photo et sa caméra.
Dimanche 17 heures, km 0, entrée de l'autoroute A4 (temps: 0 heures). Nous posons nos affaires par terre et bientôt une voiture s'arrête. Le chauffeur nous laisse au péage de l'autoroute. Aziz, étudiant brillant qui s'en va rejoindre son amie à Strasbourg, ne tarde pas à nous embarquer et l'humeur devient franchement festive. Nous parcourons en sa compagnie plus de trois cent kilomètres jusqu'à un nouveau péage central.

Malheureusement la nuit tombe déjà. Je décrète qu'on monte dans la première auto qui se présente. C'est Pedro, étudiant colombien qui va rejoindre son amie à Strasbourg. J'aurais préféré qu'il aille vers Sarrebrück mais il fait nuit et rester à ce péage ne me plaît pas du tout. Pedro nous laisse à la dernière station avant Strasbourg.

Dimanche 23 heures, km 450, station Agip (temps: 6 heures). Il n'y a personne, l'unique employé passe la nuit dans la voiture de sa copine avec elle quand il n'est pas occupé avec les rares clients qui se présentent. Il est sympa mais l'ennui me gagne. Allons-nous passer la nuit ici ? Cela ne nous intéresse pas, j'aimerais quand même atteindre l'Allemagne cette nuit. Enfin nous rencontrons Kevin, un chauffeur venant de Belgique, il accepte de nous emmener dans son camion jusqu’en Allemagne. Une frontière, c’est toujours un peu délicat à franchir la nuit, même quand il n’y a plus de douane.
Kevin et son truck.

Nous arrivons dans une station sur une route nationale vers Offenburg.
Lundi 1 heure, Km 500, Station Aral Renchtal West (temps: 8 heures). Richard et moi plantons la tente. C’est humide quand même par ici ! Quand on se réveille vers 9 heures, on est à côté d’un lac, voilà la raison de l’humidité nocturne. Après un petit-déjeuner bien mérité, nous allons nous poster à l'entrée de l'autoroute. Nous ne tardons pas à être embarqués par une jeune fille qui fait un détour conséquent afin de nous laisser dans un endroit propice à la bonne suite de notre itinéraire.

Lundi 11 heures, km 600, Station Pforzheim Nord (temps: 18 heures).
Richard et ses premières glisses de carsurfer.
On est bien, il fait chaud, on rigole, on est content, ça marche. L'euphorie nous guette. Tiens, Richard a l'air efficace ! Il a arrêté une grosse voiture. Fantastique, André, ingénieur va travailler quand bon lui semble, il nous emmène jusqu'à Munich. A 200 km/heure quand il n'y a pas de Stau (embouteillage).


Coucou, c'est moi.
André au volant de son 4X4 BMW.
Le bolide.
Décidément, André est charmant. Il décide lui aussi de faire un détour afin de nous laisser dans la meilleure station du monde.
Lundi 15 heures, km 800, Station Vaterstetten West (temps: 22 heures). A côté de Munich, sur la route de l'Autriche. Nous sommes sur la bonne voie. Nous quitterons l'Allemagne bientôt. Et il ne restera plus que l'Autriche à traverser. Du billard !
André cède vite la place à Andreas qui se rend dans le Sud-Tyrol. Dans sa camionette, il transporte une Austin Mini de course(voir photo). Il nous emmène avec lui. Quel accent ! Je comprends à peine ce qu'il dit. Il nous dépose dans une nouvelle station dans la montagne.

Lundi 17 heures, km 850, Station Holzkirchen Süd (temps: 24 heures). Nous trouvons là d'autres carsurfers (les seuls que nous verrons), un jeune couple qui se rend en Bulgarie. Alors là, c'est un sacré voyage ! On va tranquillement se prendre un sandwich en attendant qu'ils décollent.
A peine le temps de manger que nos amis sont embarqués vers l'Est. A nous de jouer. Des jeunes se rendant au fameux lac Chiemsee acceptent de nous prendre. Ils sont enthousiastes et s'étonnent de notre voyage.
Ils nous laissent à la station suivante. Une station inquiétante, il n'y a plus personne ! Je croyais que c'était du gateau. C'est mal barré. Les gens ne veulent pas s'arrêter, c'est que la frontière autrichienne n'est pas loin. Et la nuit commence à tomber.

Lundi 19 heures, km 870, Station Hochfelln Süd (temps: 26 heures). L'heure est grave. Je décide d'agir. Je pars à la rencontre des automobilistes qui sont sortis de leur habitacle. Les premiers ne sont pas très avenants. Ils discutent entre eux et ne daignent même pas me regarder.
Et puis je vois une voiture française immatriculée 67. L'homme a l'air sympathique. Je finis par lui demander dans un allemand hésitant s'il ne va pas en Slovaquie. Gentiment, il réplique que non, il va en Croatie. Alors dans un éclair de génie, je lui demande s'il accepterait de nous emmener, moi et Richard jusqu'à Ljubljana. Il est d'accord. J’appelle Richard : "Ljubljana, ça te va ?" "Oui, c’est très bien Ljubljana". Dans la voiture, il s'avère très vite que notre sauveur est français, inutile désormais de galérer en allemand. Henri est un scientifique passionné qui nous parle des dernières découvertes en matière de botanique. C'est époustouflant !

Lundi 23 heures, km 1300, Ljubljana (temps: 30 heures).
Nous sommes arrivés !
Et maintenant à nous une petite semaine de farniente et de découvertes en Slovénie !!
Avec nos amies...

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Mise à Jour: 18 Mai 2007